Voilà un trio qui fleure bon le cambouis et la gomina, la chaine à vélo et le cuir de santiag. Chez eux, point de concession, bille-en tête ils s’acharnent à labourer les territoires perdus du rockn’roll tel qu’il giclait en un flux anarchique et incontrôlable de sa source originelle.

Oscillant entre rockabilly roots tendance Johnny Burnette, psychobilly à la sauce Météors / Guana Batz et autres Reverend Horton Heat, The Wankers ne cherche pas à faire dans la dentelle ou la sophistication. Sûrs de leur fait, ils mêlent riff millésimés d’obédience 50’s sur lesquels planent irrémédiablement l’âme de Mick Green des Pirates et slap de contrebasse épileptique, le tout sous tendu par un beat métronomique, simple, efficace et authentique.

Le couteau entre les dents, prêts à tout pour faire triompher leur cause, ils refusent toute concession coupable au modernisme ambiant et se concentrent sur l’essentiel : le pur rock’n’roll, celui qui vous tord les boyaux et vous choppe de manière sournoise sous la ceinture !